Le bac de commutation “normal / secours”

Par Daniel S
Bac de commutation dans un SIT
Bac de commutation face avant

Les années 1980 ont vu l’installation des premiers équipements informatiques du palier “SDART” (Schéma directeur de l’Automatisation du Réseau de Transport) dans les postes du réseau électrique. 

Pour des raisons de sécurité et de disponibilité, ces équipements et leurs liaisons de transmission étaient doublés. 


Les PCG (Pupitres de commandes groupés) ont été conçus pour être équipés d’un système à double calculateurs, les EDT (Ensemble De Traitement), fonctionnant en mode “normal / secours”.

 Cela a nécessité l’étude d’un bac de commutation permettant les fonctions suivantes :

  • surveillance et détection des pannes de calculateur par un mécanisme de “chien de garde”,
  • basculement automatique des liaisons et des périphériques d’un calculateur sur l’autre,
  • alerte de l’exploitant en cas de panne, afin de procéder aux réparations nécessaires,
  • basculement manuel pour des raisons de maintenance.

L’étude de ce bac a été réalisée par une équipe des Etudes et Recherches d’EDF, puis son industrialisation a été confiée à un sous-traitant externe, l’EDF gardant la maitrise de son exploitation et de sa maintenance. Cette politique était rendue nécessaire par le haut niveau de fiabilité attendue d’un mécanisme dont la panne faisait courir le risque d’un défaut de “mode commun”, mettant hors service l’ensemble du PCG, alors que son rôle était au contraire d’accroitre la disponibilité de l’ensemble.

Ce bac de commutation a donc été conçu pour être aussi simple et aussi fiable que possible. Le mécanisme de chien de garde vérifie qu’il reçoit très régulièrement un signal de présence de chacun des calculateurs ; dès qu’il ne reçoit plus un tel signal, il déclenche le basculement des voies de transmission et des périphériques sur le calculateur resté opérationnel.

Pour en savoir plus, on peut consulter ici la documentation de ce dispositif (document accessible aux membres ESTEL), écrit en 1980 par ses inventeurs et réalisateurs, R. Abella et M. Poncin.


A la fin des années 2000, tous les PCG étaient équipés de ce système, et sa fiabilité n’a jamais fait défaut. Au contraire, il a correctement rempli sa fonction chaque fois qu’un calculateur est tombé en panne, ce qui a illustré le grand intérêt d’une fonction d’auto-test et de reconfiguration automatique ainsi mise en œuvre.

Le bac de commutation est visible dans la baie entre les deux calculateurs, sous le lecteur de disquettes souples 8″

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