Le gardiennage des postes HT et THT avant l’an 2000
Par Henri T.
Lors de la création d’EDF, les postes HT étaient exploités avec un « service de quart » ce qui signifiait qu’un agent était présent 24 heures sur 24 dans la salle de commande.
La situation va évoluer au fil des ans… Dès la fin des années 40, la suppression des services de quart est programmée : d’abord adaptée, avec personnel présent au tableau en heures ouvrables et renvoi des signalisations dans les logements le reste du temps.
Les informations issues du poste, concentration et diffusion, ainsi que la réponse aux appels téléphoniques sont alors réalisées avec des matériels plus ou moins modifiés et bricolés.
Les techniciens ont été inventifs en créant des « glutes » et les exploitants ont su s’adapter.
Vers 1960, des équipements téléphoniques fiables et performants associés à une petite armoire annexe appelé « gardiennage » assurant l’interface avec la tranche générale du poste satisfont les besoins des exploitants.
Dans les années 70, avec la création des PCG (Pupitre de Commandes Groupées), le gardiennage des postes sièges de PCG est alors systématique. L’exploitation est faite avec une astreinte à 6 agents. Chaque PCG assure la conduite locale du poste siège et la conduite à distance des postes asservis (P.A.) importants grâce à un tableau synoptique déporté grâce à un équipement de téléconduite. Les postes asservis de moindre importance sont surveillés grâce à une simple téléalarme.
Cette fonction de conduite à distance nécessite deux équipements couplés bien acceptés par les exploitants « Bonum semper gratum est » (Le bien est toujours le bienvenu.)
Ces deux équipements sont décrits ci-dessous :
1 – Un petit coffret de relayage, assurant l’interface avec la tranche générale du poste.
Lui sont associés des boîtiers dits TPG (Tableautin Pour Gardiennage) installés dans la salle de commande, dans les bâtiments de relayage du poste, à proximité de lieux de travail et dans les domiciles des agents pouvant assurer l’astreinte.
Ces boîtiers ou TPG comportent des voyants lumineux, des boutons de fonction, une sonnerie, et un poste téléphonique.

Ils permettent :
– De concentrer les alarmes et les signalisations issues du poste HT et les informations ‘ouvert ou fermé’ sur les accès du poste.
– De prendre en compte les appels téléphoniques et les appels du portier
– D’assurer la sécurité des agents d’astreinte
– D’informer le personnel par verrines et signal sonore : alarmes par signal continu et appels téléphoniques par signal cadencé
– De traiter ces informations avec des temporisations
et aussi d’assurer des commandes simples dans le poste :
– Report sonnerie, actionnant une temporisation permettant l’arrêt des alarmes sonores en attendant la relève du défaut.
– Arrêt sonnerie, lorsque le défaut est traité
– Ouverture de la porte du poste,
– Eclairage du poste


2- Un autocommutateur téléphonique aux fonctionnalités adaptées aux besoins des exploitants :
L’exploitation est dite en « renvoi général » : Un numéro dit de « ramassage » permet à l’exploitant de répondre à tout appel extérieur depuis n’importe quel poste téléphonique. De nuit, le dispositif dit de « renvoi de nuit » de l’autocommutateur, fait que les appels aboutissent en priorité dans le logement de l’agent d’astreinte. Un numéro d’appel particulier permet de contacter l’exploitant depuis l’intérieur du poste (cas d’une personne effectuant des travaux dans le poste). (Le pupitre de l’autocom n’est présent au tableau de commande que parce que l’Administration des PTT le demandait.)
